Sans doute, mais je ne les ai pas, puisque je ne fais pas le suivi statistique par armée du nombre d'anciens qui rejoignent la garde nationale.
Vous avez dressé un portrait de la réserve d'il y a vingt ans dont je vous laisse la responsabilité (Sourires). En tout état de cause, il est certain que la réserve a retrouvé un sens et un élan depuis le 7 janvier 2015 : cette date a constitué un tournant à partir de laquelle la réserve a progressivement changé de nature. Il s'agit d'une véritable mutation se traduisant notamment par un rajeunissement des effectifs et une proportion plus importante de recrues ab initio. Pour ce qui est des missions, les activités de la réserve se répartissent pour un tiers en engagements opérationnels, un tiers en instruction, formation et entraînement, et un tiers en renfort d'état-major.
De ce point de vue, la création de la garde nationale marque la transition entre les réserves d'hier et les réserves de demain, plus nombreuses, plus employées, mieux équipées, plus jeunes, plus attractives, plus modernes.
Enfin, pour ce qui est du taux d'emploi, je pense que notre objectif de 36,5 jours d'activité par réserviste et par an constitue déjà un beau challenge, et qu'il sera difficile de demander davantage. Individuellement, certains peuvent donner beaucoup plus – j'en connais qui font 210 jours –, mais c'est parce que leur situation le leur permet, qu'ils soient retraités, sans emploi, ou qu'ils aient trouvé un mode de fonctionnement leur permettant de subvenir à leurs besoins dans ces conditions.