Monsieur le rapporteur général, puisque vous revenez au texte de la première lecture, je vous ferai la même observation qu'alors. Vous faites contribuer les OCAM au financement de l'assurance maladie, comme vous l'aviez fait, à hauteur de quelque 500 millions d'euros, pour le reste à charge zéro. L'habitude a ainsi été prise, il y a quelques années, de faire financer une partie de ces dépenses par le secteur privé, et tout cela se fait de manière un peu discrète, un peu effacée, à l'intérieur des documents budgétaires, si bien que s'opère une privatisation rampante, glissante de notre système de santé, qui ne dit pas son nom. J'aimerais être fixé : le Gouvernement remet-il en cause sans le dire le modèle de 1945 ou est-ce autre chose ? Ponctionner sur le secteur de l'assurance privée 1,5 milliard d'euros, après les 500 millions d'euros du reste à charge zéro, on ne peut pas considérer qu'il s'agit d'un financement neutre.