Monsieur Aviragnet, je crois que vous n'avez pas bien écouté le rapporteur général. Il n'a pas dit qu'il n'était pas nécessaire d'augmenter les moyens – il a d'ailleurs parlé d'un accroissement du nombre de lits ; il a seulement rappelé qu'il fallait du temps pour former médecins et infirmières. La durée de leur formation ne nous permettra pas à l'évidence d'accroître les moyens en 2020 et en 2021. Les mesures prises ont aussi pour objet de renforcer l'attractivité des métiers – le « Ségur » y participe par la revalorisation des carrières – afin précisément de répondre, à moyen terme, à ces besoins. Par ailleurs, comme le Président de la République l'a rappelé à plusieurs reprises, le nombre de lits en réanimation a clairement été augmenté : ne disons pas n'importe quoi.
Monsieur Grelier, c'est bien parce que la psychiatrie est une filière d'activité au même titre que les autres qu'il est inutile, à mon sens, de le spécifier dans un PLFSS. J'ajouterai un témoignage émanant de mon territoire. La région des Pays de la Loire – que vous connaissez bien, puisque vous êtes député de la Sarthe – était la moins dotée en moyens dédiés à la psychiatrie et à la santé mentale. Les directeurs des centres hospitaliers spécialisés en psychiatrie avec lesquels j'ai discuté ont constaté des différences notables depuis quelques années : leurs moyens ont sans conteste augmenté, et le quotidien des soignants s'est très sensiblement amélioré. Par ailleurs, je vous invite à consulter le plan pauvreté, qui va revaloriser les dotations en psychologues dans les centres médico-psychologiques pour répondre aux besoins d'accompagnement des jeunes.