Vous ne pouvez pas, monsieur le rapporteur général, rejeter certains de nos amendements au prétexte qu'ils seraient sans rapport avec la crise, et en accepter d'autres, comme celui qui touche à l'allongement du congé parental, qui n'ont rien à voir avec la crise ! Il faut être cohérent ! En plein cœur de la crise sanitaire, nous ne pouvons pas faire fi des cris d'alerte lancés depuis plusieurs années par les répartiteurs pharmaceutiques, qui ne s'en sortent plus. Vous avez débloqué une aide exceptionnelle de 30 millions d'euros, mais elle était liée aux services exceptionnels rendus par ces entreprises. Elle ne compensera nullement leurs 65 millions de pertes qui consacrent le déficit d'activité de cette branche importante en 2019.
La présence sanitaire est essentielle dans l'ensemble de nos territoires. Les officines de pharmacie jouent ce rôle, dans le cadre de la vaccination contre la grippe aujourd'hui, contre la covid-19 demain ; mais il ne peut y avoir d'officine de pharmacie dans nos territoires s'il n'y a pas d'entreprise de répartition pharmaceutique. Renvoyer aux calendes grecques l'aboutissement des négociations avec les répartiteurs pharmaceutiques, sans leur venir en aide immédiatement, dans l'urgence de la crise sanitaire, c'est ne pas prendre en considération la réalité de leurs difficultés et c'est faire courir un réel danger de rupture d'approvisionnement des pharmacies, notamment dans nos territoires les plus reculés.