Je remercie en préambule nos collègues pour le travail qu'elles ont effectué sur l'application de la loi sur l'adaptation de la société au vieillissement.
Cette loi a été construite autour d'un objectif : trouver des réponses collectives aux enjeux du vieillissement. Pour cela, elle entend relever quatre grands défis : l'anticipation de la perte d'autonomie, l'adaptation de la société au vieillissement, la gouvernance des politiques de l'autonomie et l'accompagnement de la perte d'autonomie.
Sur ce dernier point, la loi ASV a mis en place des dispositions pour les proches aidants : le droit au répit et le congé de proche aidant. Est-ce néanmoins suffisant ?
Les proches aidants sont bien souvent – mais pas uniquement – les enfants, qui accompagnent leurs parents dans la perte d'autonomie. Cet accompagnement peut se traduire par de vrais sacrifices personnels voire par l'obligation de mettre un terme à son activité professionnelle pour prendre une retraite anticipée.
J'ai dans ma circonscription une boulangère qui emploie une proche aidante avec un temps de travail aménagé. Elle a pris en compte le fait que cette dernière ne pouvait être disponible tous les jours et qu'il était possible qu'en cas d'urgence elle soit contrainte de s'absenter. Comment faire pour qu'un tel exemple puisse se généraliser et inciter à les employeurs à embaucher des proches aidants : si certains se ressourcent dans le repos, d'autres en effet ont besoin de conserver un travail.
À ce titre, accompagner la loi ASV d'un dispositif d'allégement de cotisations pour l'emploi d'un aidant familial avec aménagement du temps de travail vous semble-t-il une idée opportune ?