Je tiens à rappeler la nécessité de réformer notre système de retraite. Il n'est pas besoin d'attendre le rapport du COR pour savoir que son déficit est très inquiétant – il serait déjà de 30 milliards d'euros – pour l'avenir des pensions. L'amendement d'appel adopté par le Sénat a au moins le mérite d'exister car, depuis le scandaleux « 49‑3 » du printemps, nous sommes dans le flou. Certes, monsieur le rapporteur, un débat de fond sera nécessaire, mais il faudra surtout que le Gouvernement renonce à la méthode qui nous a menés dans le mur au printemps et qu'il recoure davantage à la concertation. Car, ne soyons point amnésiques, ce n'est pas la crise de la covid-19 mais bien une crise politique qui a conduit à l'arrêt de la réforme.
Bien entendu, comme le propose mon collègue Julien Dive dans son amendement AS105, il convient de supprimer l'article 47 quinquies, car ce n'est pas par un amendement au PLFSS que nous réaliserons une telle réforme. Mais il faut entendre cet appel en faveur d'une réforme structurelle si nous voulons éviter une baisse des pensions de nos retraités, qui souffrent déjà de l'augmentation de la CSG imposée par la majorité au début du quinquennat.