La crise sanitaire qui a fortement touché nos concitoyens a d'immenses répercussions économiques et sociales. Ce contexte très difficile va mettre à l'épreuve nos politiques pour l'emploi. Comme l'INSEE l'avait constaté à la fin du premier confinement et envisagé pour la fin de l'année, la hausse du chômage est devenue la règle en ces mois de pandémie. Au troisième trimestre 2020, le taux de chômage rebondit fortement pour atteindre 9 %, et l'INSEE craint qu'il n'atteigne 9,7 % au dernier trimestre.
Les multiples mesures de restriction et de fermeture mises en place ces dernières semaines, touchant particulièrement les secteurs de la restauration et de la culture, ainsi que celles qui pourraient être décidées dans les semaines à venir, n'auront pas d'effets positifs pour l'économie. De nombreuses entreprises déjà fragilisées par les mois que nous venons de traverser sont sur la sellette et appréhendent chaque jour de devoir mettre la clé sous la porte, privant ainsi de nombreux salariés de leur emploi. Des plans sociaux s'annoncent dans toutes nos régions et il est à craindre que le taux de chômage grimpe en flèche à l'aube de l'année 2021, pouvant atteindre un pic à 11 % selon la Banque de France.
Fléau mais pas fatalité, le chômage doit être envisagé sous l'angle de l'aide et du soutien aux personnes qui en sont victimes. En ces temps de crises multiples, Pôle emploi est plus que jamais sollicité dans sa mission d'accompagnateur des personnes privées d'emploi, tant lors de la traversée de leur période d'inactivité que pour la recherche d'un nouvel emploi. Quelles pistes de travail envisagez-vous pour répondre dans les plus brefs délais à l'afflux de chômeurs aux portes de Pôle emploi auquel on peut s'attendre ? Comment comptez-vous garantir à l'ensemble de nos concitoyens privés d'emploi un accompagnement efficace et de qualité, leur assurant un retour rapide vers l'emploi ?