Les outre-mer sont durement touchés par le chômage de masse, particulièrement les jeunes, dont le taux de chômage est deux à trois fois plus élevé que dans la métropole. Cette profonde crise a débuté dans les années 1960 et 1970, et aucune stratégie n'a réussi jusqu'à présent à endiguer le fléau. Ce chômage de masse détruit des générations, et les conditions de vie se sont dégradées. Quelle est votre analyse de la situation dans les outre-mer ?
Pôle emploi est chargé du recensement, de l'application des textes, et de convoquer les personnes sans emploi. Ce fonctionnement n'est pas toujours compris et suscite une certaine méfiance du public à l'égard de cet organisme. Cela pourrait expliquer qu'à La Réunion, on dénombre 71 000 demandeurs d'emploi officiels tandis que 63 000 personnes entre 15 et 64 ans, sans emploi mais souhaitant travailler, n'effectuent plus de recherches. C'est ce que vous appelez le halo du chômage. Comment comptez-vous améliorer les conditions de travail du personnel ? Comment améliorer l'accompagnement des chômeurs dans leur recherche d'emploi et de formation, mais aussi dans la stratégie de suivi de l'indemnisation ? Bref, comment faire pour que les demandeurs d'emploi reviennent dans les agences ?
Quelle est votre position sur la régionalisation de l'emploi, notamment dans les outre-mer, où il existe malheureusement une préférence métropolitaine – on pourrait même parler de « réseau métropolitain » ? Quelles stratégies mettre en place pour répondre à la pénurie d'emplois ? À situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles...