Je remercie tous les intervenants pour la richesse de nos débats dans ce contexte très particulier. Je remercie aussi les collègues qui nous ont informés des missions et des auditions qu'ils mèneront l'année prochaine et qui nous permettront également de répondre aux questions que nous nous sommes posées avec M. Bassères.
Je vous remercie, monsieur le directeur général, pour vos propos clairs et pragmatiques sur tous les enjeux liés à l'emploi. Nous autres, élus, sommes très sensibles au travail de couture réalisé par Pôle emploi dans chacun de nos territoires.
Une question vient d'être posée sur les coconstructions menées avec Pôle emploi dans ma circonscription. Elles sont nées de la volonté d'élus acteurs de terrain, au sein d'une intercommunalité ; le contexte était favorable, puisque les structures concernées se respectaient. Des objectifs communs ont donc été fixés à une mission locale et à une agence de Pôle emploi. Il ne s'agissait pas d'une fusion : chaque structure conservait sa compétence et sa manière d'aborder le sujet. Nous avons donc constitué des binômes associant un conseiller Pôle emploi et un conseiller de mission locale, chargés de mener des actions communes. Un an plus tard, nous avons dressé un bilan : les résultats avaient augmenté de 20 % dans des secteurs difficiles. L'essentiel était de respecter l'autre, la compétence de l'autre, et de poursuivre un objectif commun.
Le financement des structures chargées de l'accompagnement dans l'emploi dépend souvent de la réalisation d'objectifs qui leur ont été assignés : chacun essaie alors de récupérer le plus de demandeurs d'emploi afin de s'assurer qu'il recevra le financement qu'il lui faut. En faisant travailler ces structures ensemble, l'objectif devient commun : le financement est garanti d'un côté comme de l'autre, et la concurrence disparaît. Ce travail commun permet aussi de se rendre compte de la compétence de l'autre, que l'on constate au quotidien. Cela dit, tout cela est difficile à mettre en place car chaque structure a ses habitudes propres. Dans ma circonscription, nous avons dû mettre les moyens, mais il ne nous viendrait pas à l'esprit de remettre en cause cette nouvelle façon de travailler.