Les changements de stratégie nous inquiètent alors que nous partageons le même but : sortir très vite de cette crise. La vaccination est aujourd'hui la seule solution et l'annonce, par Sanofi, que son deuxième vaccin ne serait prêt qu'à la fin de l'année, nous alarme. Bien sûr, il est fondamental de s'assurer de l'efficacité et de l'innocuité du vaccin et nous ne saurions les blâmer de prendre toutes les précautions nécessaires, mais ne pourrions-nous pas signer de nouveaux accords avec d'autres laboratoires, en attendant ? Ne devrions-nous pas inciter Sanofi à travailler avec d'autres laboratoires, dans la limite des droits de la propriété intellectuelle ? De même, le Gouvernement a fait appel à un cabinet de conseil privé pour mener sa campagne de vaccination. Pourquoi pas, mais ne devrions-nous pas nous concentrer sur les problèmes pointés par le Président de la République lui-même, à savoir un excès d'administration ? On ne compte plus les acteurs décisionnaires : la direction générale de l'offre de soins, la direction générale de la santé, la direction générale de la cohésion sociale, le responsable de la vaccination, le responsable de la logistique, et enfin, votre ministère. Que pouvez-vous faire pour accélérer ?