Intervention de Agnès Firmin Le Bodo

Réunion du mardi 19 janvier 2021 à 17h15
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Firmin Le Bodo :

Monsieur le premier président, je vous remercie pour votre présence et pour la présentation de cet exposé devant notre commission des affaires sociales. Vous connaissez l'attachement de notre commission à la préservation de la spécificité de la sécurité sociale. Nous avons d'ailleurs régulièrement des débats passionnés sur les rapports financiers entre l'État et la sécurité sociale.

Dans votre rapport, vous insistez sur la nécessité d'une vision de long terme pour piloter nos finances publiques. En ce sens, notre groupe défend la nécessité d'une programmation pluriannuelle pour la régulation des dépenses de médicaments et dispositifs médicaux. Il s'agit d'un sujet sur lequel nous avançons trop lentement, même si le Gouvernement avait pris, devant les industriels, des engagements forts à ce sujet. Pourtant, alors que nous parlons de relocalisation et d'indépendance stratégique, il s'agit d'une condition essentielle pour renforcer notre attractivité et la capacité d'innovation de nos laboratoires de recherche. Ce serait évidemment bénéfique pour l'ensemble de la chaîne du médicament, et donc pour les patients.

Évidemment, cela concerne aussi les vaccins. Nous dépendons aujourd'hui de vaccins conçus et produits à l'étranger, ce qui illustre malheureusement le retard de la recherche pharmaceutique française. Elle tire d'ailleurs la sonnette d'alarme sur les conséquences des efforts d'économie demandés en ONDAM depuis dix ans. Quel est votre avis sur ce point ?

Par ailleurs, vous proposez d'instaurer, au Parlement, une discussion générale préalable à l'examen des PLF et des PLFSS, portant sur les recettes publiques et sur leur périmètre, à savoir État et sécurité sociale. Je vous rejoins tout à fait sur ce sujet. Cette discussion aurait le mérite de la clarté et permettrait d'y voir plus clair dans l'évolution des rapports entre l'État et la sécurité sociale. De même, la création d'une loi de résultat au printemps permettrait aux parlementaires que nous sommes d'exercer un véritable contrôle sur les mesures votées, et notamment sur leur bonne application par les administrations.

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