Intervention de Martine Wonner

Réunion du mardi 19 janvier 2021 à 17h15
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Wonner :

La dette publique ne repassera probablement pas en dessous de 100 % du PIB. En effet, les comptes publics se sont fortement dégradés depuis le début de la crise sanitaire. Ces chiffres inquiétants pèseront sur le pouvoir d'achat des Français, alors même que nous comptons aujourd'hui plus de 10 millions de pauvres.

Dans ce rapport, vous avez fait état de plusieurs constats. J'en retiendrai deux. D'abord, la complexité de notre système nuit à son efficacité. Pour y remédier, vous proposez une instance de concertation entre l'État, les administrations de sécurité sociale et les collectivités locales. Dans le même temps, les objectifs fixés par cinq lois de programmation depuis 2008 n'ont que trop rarement – voire jamais – été atteints, en raison d'un niveau d'engagement politique faible dans la durée – vous le signalez – et d'incessants revirements. À cet effet, vous recommandez de renforcer les mécanismes de surveillance.

Dans un entretien accordé au Monde, vous avez déclaré, monsieur le premier président, que vous ne remettiez pas en cause les dépenses déployées pour faire face à cette crise, en faisant de la relance économique, sociale et environnementale une priorité. Cela dit, peut-on réellement affirmer que le budget débloqué pour l'assurance maladie face à cette crise était sincère et sérieux ? Je parle ici des 4 milliards d'euros consacrés aux tests, alors même que la stratégie de dépistage fut désastreuse. Le « Ségur »était censé répondre aux demandes du secteur hospitalier. Pourtant, le budget consacré est très loin de pallier les coupes budgétaires effectuées ces dernières décennies.

Enfin, je souhaiterais vous interroger sur le millefeuille administratif et financier, qui n'a pas été sans impact sur la crise sanitaire. Je pense notamment aux agences régionales de santé, qui, pour certaines, n'ont pas été à la hauteur. Elles ont été pointées du doigt dans les deux rapports issus des commissions d'enquête relatives à la gestion de la crise sanitaire. Une réduction du nombre d'acteurs permettrait-elle, selon vous, de gagner en efficacité et en rapidité, de mieux évaluer les besoins des territoires et d'adopter une orientation plus juste des fonds ?

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