On peut répéter dix fois, cent fois des mensonges, cela n'en fera pas des vérités. Il n'est absolument pas question du « déclassement », de « l'austérité » dont parle M. Quatennens. Un investissement de 8 milliards d'euros par an pour les salaires, de 6 milliards pour l'hôpital public et de 13 milliards pour reprendre la dette de nos hôpitaux, je n'appelle pas cela de l'austérité.
Les fermetures de lits font suite aux modifications des pratiques. Il y a dix ans, un patient opéré de l'appendicite restait une semaine à l'hôpital ; aujourd'hui, il reste bien moins longtemps. On a donc besoin de moins de lits.
Contrairement au mensonge qui court depuis l'examen du PLFSS 2021, il n'est pas question non plus de rendre le passage aux urgences payant. Il existe déjà un reste à charge, qui est pris en charge par les mutuelles ; il en sera toujours ainsi demain. Avec même, pour certains, un bénéfice.
Quant à la proposition – qui suggère les prémices de la campagne présidentielle – de salarier des médecins et de financer leurs études en contrepartie de l'engagement de s'installer dans des zones rurales, la belle affaire ! Cela existe déjà : les centres de santé salarient des médecins partout sur le territoire, et de plus en plus sous l'impulsion des élus locaux ; le contrat d'engagement de service public, par lequel les étudiants se font financer leurs études dès la troisième année de médecine ou d'odontologie contre l'engagement de s'installer dans des zones désertifiées, a été élargi avec la loi santé, votée en 2019.
Soyons sérieux, arrêtons de répéter des mensonges ! Nous faisons confiance aux professionnels de terrain ; ces mesures sont en train de porter leurs fruits. La suppression du numerus clausus, que nous avons décidée, permettra d'améliorer l'accès aux soins dans les prochaines années. Continuons en ce sens !