Mon collègue Thomas Mesnier devrait, au regard de la gestion de la crise sanitaire et de tout ce qui se passe dans notre pays, baisser d'un ton s'agissant des mensonges prétendument proférés. En la matière, on pourrait compter les points, et je ne suis pas sûr que vous en sortiriez gagnants.
Il n'y aurait ni austérité, ni contraction budgétaire à l'hôpital. Vous n'ignorez pas que, en dehors des mesures exceptionnelles liées à la crise de la covid-19 adoptées dans la loi de financement de la sécurité sociale, vous poursuivez la trajectoire d'économies demandée à l'hôpital public. D'ailleurs, les fermetures de lits se poursuivent même au cœur de la deuxième vague de la covid.
Le dispositif de médecins fonctionnaires existerait déjà. Celui que nous proposons est bien plus intéressant financièrement que l'actuel contrat d'engagement de service public, qui permet à un étudiant de bénéficier d'une bourse mensuelle de 1 200 euros pendant ses études, en contrepartie de son engagement à exercer dans une zone sous dotée. Nous, nous proposons une rémunération de 1 700 euros par mois pendant toute la durée des études et, en contrepartie, un engagement à exercer pendant dix ans dans une zone sous-dense. J'insiste sur le fait que l'exercice libéral individuel ne correspond plus aux aspirations des jeunes praticiens.
Vous voyez bien que notre système de santé, alors qu'il était admiré à travers le monde, subit depuis des dizaines d'années une politique de libéralisation et de privatisation qui nous a conduits à la situation actuelle. Alors adoptez un ton plus discret, les résultats ne plaident pas en votre faveur !