Intervention de Jacqueline Dubois

Séance en hémicycle du mardi 12 décembre 2017 à 21h30
Orientation et réussite des étudiants — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacqueline Dubois :

Le système d'accès au premier cycle universitaire n'était plus en mesure d'absorber une augmentation massive du nombre de bacheliers souhaitant légitimement accéder à une licence. C'est cette situation qui avait conduit à retenir la plus mauvaise solution, celle qui consiste à départager les candidats par tirage au sort dans les filières les plus demandées. Cette situation était injuste et ne pouvait plus durer. Cette loi était donc très attendue, et nécessaire.

L'article 1er réaffirme avec force le principe d'ouverture du premier cycle à tous les étudiants titulaires du baccalauréat. Il vient y associer un objectif de politique publique, la réussite des étudiants, assortie d'un instrument, la personnalisation des parcours et des dispositifs d'accompagnement. Il prévoit, enfin, une nécessaire adaptation des enseignements, afin de tenir compte de la diversité des étudiants.

Par ailleurs, la concertation entre l'enseignement secondaire et l'enseignement supérieur est renforcée. Une grande nouveauté réside dans la publication des attendus de chaque formation. Précisons que le but de cette mesure n'est pas d'accroître la sélection, comme certains voudraient le faire croire, mais la transparence. L'objectif est en effet que chaque étudiant s'engage en ayant une idée plus claire de ce qui l'attend. Un parcours spécifique et personnalisé d'accompagnement pourra en outre lui être proposé pour renforcer ses chances de réussite.

Il s'agit de mettre fin à la fois au tirage au sort et à l'échec massif. En effet, nous ne pouvons plus accepter qu'une grande partie de nos étudiants échoue, que les deux tiers n'arrivent pas à obtenir une licence en trois ans, et qu'en fin de première année de licence, seuls 40 % des étudiants soient admis en deuxième année. Le tirage au sort est désormais supprimé, le choix d'orientation simplifié, et la responsabilité de proposer une solution satisfaisante à chacun, clairement définie. Je me félicite de la nouvelle rédaction de l'article L. 612-3 du code de l'éducation, qui apporte une base juridique solide à la nouvelle plate-forme Parcoursup.

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