Le ministre des solidarités et de la santé a confirmé aujourd'hui que le délai entre les deux doses de vaccin Pfizer sera maintenu à trois ou quatre semaines, en accord avec les études et préconisations des fabricants des vaccins, actuellement Pfizer et Moderna.
Dans un avis publié samedi dernier, la HAS recommande de décaler l'injection de la seconde dose des vaccins à quarante‑deux jours après la première, contre vingt‑huit jours actuellement. Selon la HAS, cela permettrait en un mois d'étendre la première phase de vaccination à au moins 700 000 personnes supplémentaires. En effet, les résultats des essais de phase III pour les vaccins à ARN actuellement disponibles montrent que l'efficacité du vaccin Pfizer débute à partir du douzième jour après la première dose et celle du vaccin Moderna à partir du quatorzième jour après la première dose. L'efficacité vaccinale constatée dans les essais cliniques paraît donc suffisamment élevée entre les deux doses pour envisager un espacement de l'intervalle entre les doses.
En outre, la HAS constate que, si l'intervalle minimal entre les doses doit être respecté, l'allongement de cet intervalle amène, en matière de protection à long terme, plus d'avantages que d'inconvénients. Ainsi, certains pays ont fait le choix d'allonger le délai entre les deux doses. C'est le cas du Danemark qui a choisi d'espacer les deux doses de six semaines tandis qu'outre-Manche et au Québec, les deux doses de vaccin peuvent désormais être administrées avec un intervalle allant jusqu'à douze semaines.
Au vu de la circulation active du virus et considérant l'urgence de la situation, faudrait-il selon vous, comme le préconise la HAS, espacer à quarante‑deux jours l'administration des doses de vaccin afin de vacciner une plus large partie de la population et de prévenir ainsi l'aggravation de la situation sanitaire ?