Je voudrais savoir qui fait réellement quoi. Nous avons tout un mélange entre le conseil scientifique, le comité scientifique, le conseil d'orientation de la stratégie, le comité vaccins, la task force sur les aspects logistiques et maintenant les relations avec les trente‑cinq représentants de la société civile tirés au sort. À quel niveau vous situez‑vous ?
Mme Vidal vient de parler des deux injections. Je suis personnellement satisfait que le ministre ait maintenu le délai de vingt et un ou vingt‑huit jours entre les deux injections. Cela faisait véritablement partie des études, de Pfizer comme de Moderna. J'ai relu les études de Pfizer. Le délai de quatre semaines au maximum entre la première et la seconde injection avait été choisi pour avoir le meilleur potentiel d'anticorps protecteurs. Je pense que nous ne devons pas utiliser un allongement du délai entre les deux injections pour pallier la pénurie des doses.
La durée de la protection conférée par ces vaccins est inconnue. Pouvez-vous nous en dire plus ? À quel niveau doit se trouver la vaccination pour obtenir une immunité collective ?
Les vaccins Pfizer et Moderna peuvent-ils être efficaces contre les mutants ? Existe‑t-il un risque que ces mutants échappent aux vaccins ?
Enfin, comment se fait-il que l'entreprise Sanofi ait pris du retard dans la découverte d'un vaccin ? L'Institut Pasteur, un fleuron français, abandonne malheureusement et passe la main. C'est triste pour la France d'avoir entendu ce discours.