Nous vivons dans mon département de Meurthe-et-Moselle une situation révoltante cette semaine. Nos centres de vaccination sont fermés et les rendez-vous sont reportés faute de vaccin car l'agence régionale de santé locale a souhaité reconstituer des stocks pour sécuriser les secondes doses. La question de la quantité de vaccins Pfizer et Moderna se pose donc. Vous nous avez indiqué dans vos propos liminaires que vous avez pour mission de faire des recommandations pour commander ou préréserver tel ou tel vaccin. Dans vos avis à la Commission européenne, avez-vous préconisé de commander si peu de doses de vaccin par semaine ? Pourquoi d'autres pays ont-ils commandé davantage de doses, en proportion par rapport à leur population ?
Nous voyons un décalage entre les annonces en grande pompe de l'accélération de la vaccination et le ralentissement, voire l'arrêt, que nous observons localement faute de vaccins disponibles. Nous constatons aussi une vaccination à deux vitesses : les territoires en marge de la métropole nancéenne ont bénéficié de moins de doses, proportionnellement à leur population.
D'autres annonces ont généré beaucoup d'espoir concernant le vaccin AstraZeneca. Vous nous avez indiqué, docteur, que vous avez aussi pour mission d'expertiser les essais cliniques des vaccins contre la covid-19. Très concrètement, à votre connaissance, quels sont les enseignements pour le vaccin AstraZeneca ? Que donne-t-il en termes d'efficacité alors que la presse allemande nous fait craindre beaucoup de déceptions avec 60 % d'efficacité soit beaucoup moins que le vaccin Pfizer ? Modifierez-vous vos préconisations de commandes pour les orienter vers des vaccins plus efficaces ?