Madame la Défenseure des droits, il est confondant, hasard du calendrier, de vous auditionner en cette journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l'Holocauste, rappelant ô combien les droits les plus fondamentaux en notre humanité ont été bafoués. Je tenais à le rappeler en préambule. Ainsi, votre audition aujourd'hui conduit-elle à s'interroger également sur la misère et les pauvretés. Croyez-nous, elles sont nombreuses à passer la porte de nos permanences afin de réclamer un soutien, une aide, une écoute, à l'issue d'un parcours des plus erratiques. M. Amartya Sen, philosophe et prix Nobel d'économie, nous amène à réfléchir quant à la notion de capabilité, de capacité à faire ce qui est essentiel : la santé, l'éducation et les ressources monétaires à travers l'indice de développement humain, en lien avec les droits fondamentaux.
Dans cet esprit, depuis trois ans, nous nous efforçons, à la suite des précédentes législatures, de faire reculer les inégalités, guidés par des choix éthiques ayant pour socle la dignité de la personne, que ce soit dans le domaine du handicap face aux nouvelles technologies, pour l'emploi et la formation, pour l'accès et l'offre de soins pour tous, en faveur de la protection de l'enfance, en faveur des familles monoparentales, des personnes âgées, etc. Cette liste n'est pas exhaustive, car face aux pauvretés, nous ne ferons jamais assez, bien que je ne réduise pas la problématique de la défense des droits aux seules pauvretés.
Actuellement, la pandémie bouscule nos certitudes, révèle nos fragilités, mais témoigne aussi de nombreux élans de solidarité. C'est pourquoi, madame la Défenseure des droits, ma question est assez généraliste. Quelles répercussions cette pandémie a-t-elle eues sur vos activités ? Quelle réflexion vous inspire-t-elle ?