Monsieur le président, je vous remercie pour la clarté de votre rapport, qui porte sur un enjeu fondamental. Fin 2018, 328 000 enfants bénéficient d'une mesure de protection, soit 12 % de plus qu'en 2009.
Malheureusement, malgré de premières avancées, la politique de protection de l'enfance peine à atteindre les objectifs escomptés. Pour ne prendre qu'un exemple, ces publics restent encore très exposés au décrochage scolaire.
Vous pointez plusieurs lacunes : la coordination trop informelle entre les acteurs institutionnels, l'empilement des délais qui retarde la prise en charge particulièrement pour les mineurs non accompagnés, la confusion préjudiciable entre les organismes nationaux actuels et, plus globalement, la difficulté à élaborer une solution qui s'adapte durablement aux ruptures successives que vivent ces enfants protégés. Vos conclusions avancent plusieurs solutions ayant pour finalité de concevoir cette politique publique dans l'intérêt de l'enfant.
Je souhaite revenir sur le pilotage territorial. En tant que parlementaires, c'est une problématique à laquelle nous sommes très sensibles dans nos circonscriptions. Les choix de pilotage en matière d'aide sociale à l'enfance (ASE) restent trop hétérogènes selon les départements et rarement fondés sur une analyse fine des besoins. Pouvez-vous nous préciser en quoi une gouvernance territoriale renouvelée et en lien avec les préfets permettra d'obtenir plus de transparence ? Comment l'ensemble des acteurs concernés pourront-ils contribuer et prendre part à ce processus décisionnel ?