Ce rapport très riche met en exergue l'apparent paradoxe entre une tendance, voire une doctrine, qui tend à favoriser le retour en famille des enfants placés, possible à tout moment, et la nécessité d'offrir la perspective d'un parcours continu et sécurisé à des enfants déjà fragilisés. Le maintien avec les parents est jugé prioritaire. La relation avec les parents doit gagner en clarté et en lisibilité pour être plus prévisible pour tous, y compris et avant tout par les enfants afin qu'ils se projettent. Il conviendra de lever cet apparent paradoxe et de conduire des politiques offrant la visibilité nécessaire à la projection des jeunes. Quelles sont vos préconisations dans ce domaine ?
La France dispose d'outils législatifs ambitieux, fondés sur une attention toujours accrue à la place de l'enfant. Toutefois, le pilotage demeure extrêmement complexe et peu coordonné, avec beaucoup d'intervenants et donc un manque de lisibilité tant au niveau national que local. Je vous rejoins sur la nécessité d'une meilleure coordination. Il est indispensable de clarifier et de simplifier le pilotage national de la protection de l'enfance. Pouvez-vous nous indiquer comment la transition pourrait être opérée ?
Enfin, un point de vigilance pour l'ancienne conseillère départementale que je suis est la nécessité de favoriser les contractualisations pluriannuelles entre les départements et les opérateurs qui, par ailleurs, doivent être plus souvent et mieux évalués comme vous l'avez indiqué dans votre rapport. Je m'interroge sur la façon d'opérer ces contrôles. Auriez-vous quelques indications ?