Intervention de Frédéric Serein

Réunion du mercredi 3 février 2021 à 17h00
Commission des affaires sociales

Frédéric Serein, directeur général de Nehs Digital (KelDoc) :

Nehs Digital est un éditeur, intégrateur et diffuseur de solutions de santé. Nous sommes une société française, dont l'actionnaire unique est la Mutualité nationale hospitalière (MNH). La MNH est une entreprise récente, née en 2019 de la fusion de quatre sociétés : Médibase, KelDoc, Acetiam, et NGI. L'objectif de cette entreprise est d'améliorer l'efficience du parcours de soins et l'efficacité du temps médical pour l'ensemble du secteur de la santé, avec trois grands pans d'activité : la radiologie et l'imagerie ; la téléradiologie ; la prise en charge du patient et de rendez-vous en ligne.

Nehs Digital compte trois cents collaborateurs pour 40 millions d'euros de chiffre d'affaires et plus de 3 000 clients. Nous sommes 100 % français, et nous sommes également très fiers d'avoir pu aider et d'être aux côtés des institutions et du Gouvernement pour relever le défi de la vaccination et de la prise en charge des patients pendant la pandémie. Nous sommes complètement dédiés à l'e-santé, et si nous nous définissons en domaines d'activité, nos expertises se situent dans l'imagerie, la télémédecine, la téléradiologie, la production et la coordination des soins, l'interopérabilité, et la sécurité pour les professionnels, en particulier les hôpitaux et les cliniques.

Pour détailler un peu l'activité télémédecine, nous comptons environ 1,34 million d'actes par an. Nous avons des régions qui travaillent avec nous dans leur totalité, en particulier l'Île-de-France, l'Occitanie, la Bretagne, et une partie des Hauts-de-France. Nous travaillons aussi avec des établissements sans avoir l'ensemble de la région. Plus de 100 000 professionnels de santé travaillent avec nos outils, et nous gérons 12 millions de clichés de radiologie par an. Nous disposons d'une spécificité, à savoir que nous faisons également le partage et l'échange de clichés entre les professionnels. Nous faisons transiter et nous assurons la sécurité de 640 millions de clichés entre les professionnels de santé.

Nous faisons de la télémédecine depuis vingt ans, puisque même si l'entreprise est récente elle est le résultat de la fusion d'entités plus anciennes. Nous sommes positionnés sur le sanitaire et le médico-social. Nous nous appuyons sur un réseau national de télémédecine et de télé‑imagerie, qui nous permet de couvrir l'ensemble des centres hospitaliers universitaires (CHU) et des centres hospitaliers généraux, en particulier via la gestion des greffes. À travers l'Agence de la biomédecine, ce fut l'une des premières raisons de la création de nos solutions. La solution télémédecine équipe en particulier l'armée française. Nous avons été retenus et nous travaillons avec Airbus sur la solution. Nous équipons aujourd'hui 2 600 structures de santé en France, qui utilisent nos solutions de télémédecine, et nous gérons environ 1,4 million de dossiers de télémédecine par an.

Pour revenir sur le sujet de la prise de rendez-vous pour les centres de vaccination covid, la solution KelDoc permet comme celles de nos confrères de réaliser de la prise de rendez-vous et de gérer les premières et secondes injections, et de répondre à l'ensemble des sollicitations et demandes du Gouvernement en fonction de l'évolution des demandes pour faire face à la crise. Nous avons une solution de base, qui est installée dans un certain nombre d'établissements, un peu moins de deux cents, et nous nous efforçons de répondre au plus près aux évolutions, c'est-à-dire la gestion de la première et de la seconde doses, l'organisation des rendez-vous sur trois semaines, ainsi que la prise en compte du décalage horaire puisque nous travaillons en particulier sur la gestion des rendez-vous dans les départements d'outre‑mer. Nous travaillons avec l'hébergeur français OVH, qui abrite les données. Nous répondons à l'ensemble des contraintes de sécurité posées par le Gouvernement dans le cadre de cette campagne de vaccination.

Nous avons répondu aux demandes de cette campagne en deux semaines environ, c'est-à-dire que nous avons été sollicités deux semaines avant l'ouverture des plages. Nous avons mobilisé toutes les équipes possibles sur cette activité, ce qui a évidemment impliqué de réduire les efforts sur d'autres projets que nous avions programmés, mais cela nous a permis d'être réactifs et de démontrer notre agilité pour répondre aux sollicitations de l'État. Nous sommes aujourd'hui opérateurs, et nous entrons de nouveaux sites en équipements tous les jours. Nous nous efforçons de répondre au mieux aux demandes, aussi bien en matière de prise de rendez-vous que de production de statistiques permettant de gérer les évolutions des arrivages de doses.

Nous avons déjà travaillé sur la première phase de la crise covid, à savoir amener des capacités de téléconsultation aux patients pour les prendre en charge pendant la première vague. En trois semaines, nous avons ainsi équipé environ mille établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendants (EHPAD) en connexion avec les services d'aide médicale d'urgence pour répondre aux besoins d'urgence et de prise en charge dans ces établissements. Nous avons équipé toute l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris en téléconsultation pour permettre de prendre en charge les patients chroniques ou qui avaient d'autres rendez-vous sans les faire venir dans les centres de l'AP-HP. Nous avons également travaillé avec les centres d'imagerie. Nous avons constitué avec la Société française de radiologie (SFR) un projet qui permet de détecter les symptômes et diagnostics covid à travers des scanners, et nous avons créé une base nationale avec le gouvernement, la SFR, et d'autres partenaires, pour centraliser les clichés et disposer d'une meilleure expertise, avec notamment l'appui de l'intelligence artificielle, pour diagnostiquer les patients covid à partir de scanners pulmonaires.

Je pense vous avoir dit l'essentiel, et je répondrai évidemment à vos questions. Je suis comme mes collègues très fier d'avoir pu être aux côtés de l'État pour répondre à cette crise.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.