Intervention de Didier Baichère

Réunion du mardi 9 février 2021 à 17h15
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Baichère :

Même si les chiffres du chômage pour le quatrième trimestre 2020 montrent une baisse de 2,7 % pour la catégorie A, l'augmentation du chômage pour cette même catégorie pour l'ensemble de l'année est de 8 %. La réaction de Pôle emploi pour assurer un accompagnement renforcé a été immédiate, avec un plan de recrutement de 2 800 conseillers supplémentaires, dont 1 300 pour accompagner plus particulièrement les jeunes. Grâce au dispositif d'activité partielle en fin d'année 2020, 2 400 000 salariés ont été protégés du chômage. Le bouclier anti-licenciements fonctionne, alors que la crise du covid‑19 est aiguë.

C'est dans cet objectif qu'a été coconstruit, avec les partenaires sociaux, le nouveau dispositif « Transitions collectives », qui constitue une avancée sociale majeure et un acte de responsabilité pour toutes les entreprises qui font face à un retournement de leur marché traditionnel affectant les compétences de leurs salariés.

La crise a également touché l'organisation du travail, avec un déploiement massif du télétravail, sous l'impulsion du Gouvernement. Il est devenu indispensable pour lutter contre la propagation du virus. Les services de santé au travail devraient jouer un rôle majeur dans ces changements organisationnels ; la nouvelle proposition de loi sera l'occasion de renforcer la prévention en santé du travail et de mieux encadrer leur champ d'intervention.

Enfin – vous aviez pris cet engagement –, il faudra que tout soit mis en œuvre pour que la nouvelle génération ne soit pas sacrifiée à cause du covid-19, et que la jeunesse réussisse son intégration sur le marché du travail. Telle est l'ambition du plan « 1 jeune, 1 solution », qui accorde 7 milliards d'euros de soutien direct aux entreprises et aux jeunes. Saluons la réussite de ce plan avec, par exemple, le record de 500 000 apprentis en 2020. Soulignons aussi le lancement, en septembre 2020, de l'obligation de formation pour les jeunes âgés de 16 à 18 ans. Il s'agit d'un outil indispensable pour ramener les décrocheurs dans un dispositif d'insertion positif. Restons néanmoins vigilants sur sa montée en charge. Enfin, la garantie jeunes, dont le nombre de places va être doublé cette année, permet aux jeunes de construire leur parcours vers l'emploi en étant accompagnés et soutenus financièrement. La réflexion que vous avez engagée pour la rendre universelle nous semble pertinente. Il s'agit d'un investissement de tout un pays pour permettre concrètement l'émancipation par le travail. Vous avez le soutien des députés de La République en Marche.

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