Intervention de Annie Chapelier

Réunion du mardi 9 février 2021 à 17h15
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Chapelier :

Au nom du groupe Agir ensemble, je vous remercie, madame la ministre, de consacrer votre temps à cette présentation qui, si elle n'est pas exhaustive, nous montre l'ampleur de la tâche que vous incarnez.

Ma première question concerne le plan « 1 jeune, 1 solution ». Les aides proposées sont réservées aux entreprises, excluant ainsi les collectivités. Envisagez-vous d'élargir ce dispositif aux collectivités, qui représentent un secteur de recrutement important ? Elles répondent en effet aux difficultés d'insertion professionnelle de nos jeunes en leur offrant la possibilité d'être immédiatement employables et ainsi d'obtenir une qualification et un statut social.

Ma deuxième question concerne le dispositif « Transitions collectives ». Dans ma circonscription, l'établissement public de coopération intercommunale de l'agglomération d'Alès y est éligible, et l'agence de développement Myriapolis présente déjà le même type de dispositif. Je vous remercie pour le soutien financier que vous allez leur assurer – cela renforcera certainement le dynamisme de ces structures –, cependant, je regrette que le problème de la reconversion ne soit vu que sous l'angle de la formation. Bien au contraire, trop de personnes sont parfois surqualifiées – le terme n'est pas trop fort – par rapport aux besoins de personnel et d'emploi que nous rencontrons dans le pays. Nous ne manquons pas de personnes formées, mais d'une reconnaissance financière et sociale de ces métiers qui connaissent des tensions de recrutement. Le manque de considération et donc de rémunération est la source des problèmes récurrents de recrutement.

J'en viens à un autre point crucial : nous délaissons nos savoir-faire acquis sur le terrain au profit de contrats moins coûteux, en particulier l'intérim, des contrats à la semaine ou au mois. Ce choix de société empêche de développer des emplois qualifiés et nous fait perdre nos savoir-faire. Il nous faut réfléchir sur le temps long et permettre à ces métiers en tension de retrouver leur pleine reconnaissance. Stimuler l'intérêt pour ces métiers moins qualifiés est un enjeu crucial. Pourriez-vous m'éclairer sur les travaux menés par le Gouvernement pour une revalorisation de tous ces métiers à moyenne qualification ?

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