Intervention de Pierre Dharréville

Réunion du mardi 9 février 2021 à 17h15
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Les conséquences de la crise sur le long terme nous inquiètent. La baisse de 11 % du produit intérieur brut en 2020 et le rebond moins haut qu'escompté en 2021 risquent d'avoir des conséquences graves. Le groupe de la Gauche démocrate et républicaine craint que le plan de relance de 100 milliards d'euros ne soit désormais sous-calibré au regard des difficultés au-devant desquelles nous allons, notamment sur les volets de l'emploi et de la formation. La puissance publique doit pouvoir jouer tout son rôle pour orienter les activités économiques, créer des emplois dans les secteurs utiles socialement et encourager la transition écologique. Ce plan ne peut se résumer à du saupoudrage. De quels moyens disposez-vous pour qu'il en soit ainsi ? Envisagez-vous de redimensionner le plan de relance concernant le volet de l'emploi et de la formation ? J'appelle votre attention sur l'insertion professionnelle des jeunes. Pour l'instant la garantie jeunes obéit à des critères restrictifs, ce qui constitue un sujet de préoccupation.

Concernant l'activité partielle, nous soulignons la nécessité d'agir véritablement pour un maintien de salaire. La période dure et les situations sont de plus en plus difficiles. Quant à la justification des plans sociaux, quels moyens vous donnez-vous pour contrôler que les entreprises qui touchent des aides publiques et qui versent des dividendes n'en profitent pas, par ailleurs, pour supprimer indûment des postes ? Un contrôle est nécessaire.

Enfin, concernant l'assurance chômage, 360 000 emplois ont été détruits en 2020 et 700 000 jeunes arrivent sur le marché du travail dans un contexte dégradé. Il est urgent de renforcer l'assurance chômage pour élargir les droits à l'indemnisation. Nous demandons que vous renonciez à la réforme qui avait été mise sur la table et qui avait été partiellement suspendue. Le 25 novembre dernier, le Conseil d'État a annulé des mesures qui allaient à l'encontre du principe d'égalité. Visiblement, le Gouvernement, pour l'instant, n'a pas renoncé. Il faut élargir et améliorer le niveau d'indemnisation, l'accès à l'indemnisation chômage dès deux mois de cotisation, le relèvement du taux de remplacement à 75 % du dernier salaire brut, la mise en place d'aides à la recherche d'emploi pour les jeunes diplômés, avec une indemnité forfaitaire de 800 euros pendant six mois.

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