Intervention de Catherine Fabre

Réunion du mardi 9 février 2021 à 17h15
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Fabre :

Madame la ministre, je tiens d'abord à saluer le dispositif « Transitions collectives », innovation sociale particulièrement ambitieuse qui a recueilli l'accord de l'ensemble des partenaires sociaux – cela est assez rare pour être souligné – et qui sera particulièrement utile pour la sortie de crise et le redéploiement des compétences vers les secteurs d'avenir.

Cela étant dit, je vais maintenant vous interroger sur l'apprentissage. L'année 2020 confirme un envol historique. Nous avons dépassé la barre des 500 000 apprentis, ce qui représente une hausse de 40 % par rapport à l'année 2019, pour laquelle la hausse s'élevait déjà à 19 % par rapport à l'année précédente. Nous pouvons nous réjouir de ces résultats, quand nous savons que 84 % des apprentis trouvent un emploi dans les six mois qui suivent leur formation. Ces bons résultats témoignent aussi d'un changement de regard sur l'apprentissage, qui a trop souvent été sous-estimé par le passé. Peu de jeunes ont conscience des perspectives qu'offre l'apprentissage pour l'entrepreneuriat, dans la mesure où de très nombreux chefs d'entreprise prévoient de partir à la retraite dans les dix prochaines années et n'ont pas de repreneurs. Vous disiez vouloir faire plus pour les formations bac et infra‑bac dans le bâtiment ou l'artisanat. Pensez-vous que ces perspectives de reprise d'entreprise peuvent être une piste de valorisation de ces diplômes ?

Nous devons aussi cette réussite au dispositif massif mis en place par votre ministère pour faire face à la crise, le plan « 1 jeune, 1 solution ». Nous avons avec raison introduit plus de souplesse face à la crise, en permettant aux jeunes de s'inscrire en apprentissage et de disposer de six mois au lieu de trois pour trouver une entreprise. Nous savons que, malgré ce délai supplémentaire, un certain nombre de jeunes ont tout de même du mal à trouver un employeur, notamment dans les secteurs les plus touchés. Quelles solutions envisagez-vous pour ces jeunes ? Peut-on massivement mobiliser les entreprises pour leur trouver des terrains d'apprentissage ? Peut-on imaginer des aménagements pour leur permettre de se former et de valider ainsi leur diplôme ?

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