Nous examinons ce soir et cette semaine un petit projet de loi, un texte qui est en réalité élaboré dans l'urgence pour répondre à la faillite du système APB laissée par le gouvernement socialiste. Ce texte ne répond pas aux vrais enjeux de l'enseignement supérieur français, à savoir l'absence d'égalité des chances. Après l'adoption de ce texte, nous aurons toujours d'un côté les enfants dont les familles disposent d'un certain capital, qu'il soit géographique, social, culturel ou financier, qui pourront inscrire leurs enfants en classe préparatoire, dans les grandes écoles ou les envoyer à l'étranger, et de l'autre tous les autres : ceux qui sont nés en province et ceux dont les parents ne disposent pas de beaucoup de capital, qui continueront à être inscrits dans les universités, dont les filières continueront d'être bouchées.