Je ne reviendrai pas sur les éléments déjà mentionnés. Je prendrai simplement l'exemple précis d'un lycéen qui passera son bac cette année, et qui a deux projets professionnels différents : ingénieur ou médecin. Il habite en Île-de-France, où les facultés de médecine sont en forte tension. Il aimerait bien sûr pouvoir hiérarchiser ses voeux et faire un mix, pour une raison très simple : d'abord, il existe des différences entre les facultés de médecine franciliennes ; ensuite, pour sécuriser son parcours, il aimerait pouvoir sélectionner des facultés situées en dehors de l'Île-de-France ; enfin, il aimerait pouvoir sélectionner certaines classes préparatoires.
Ce lycéen rencontrera deux difficultés qui n'existaient pas précédemment. D'abord, il n'est plus question de hiérarchie des voeux. Ensuite, il n'est plus possible de formuler vingt-quatre voeux, comme précédemment, mais dix voeux au maximum.
Comme j'ai eu l'occasion de le dire, 20 % des bacheliers formulaient plus de dix voeux. Vous êtes en train de les brider. Surtout, vous réduisez leurs chances de trouver leur voie en diminuant le nombre de choix. En effet, cela concernera plus particulièrement les bacheliers franciliens. Je ne suis pas certain que vous ayez pris en compte cette difficulté. Vous auriez dû y être attentif. Dix voeux, c'est largement insuffisant lorsque l'avenir de notre jeunesse est en jeu.