Intervention de Annika Dinis

Réunion du mercredi 17 février 2021 à 10h00
Commission des affaires sociales

Annika Dinis, directrice de la direction opérationnelle du numérique et de l'innovation de la CNAM :

Lors du déconfinement au mois de mai, la CNAM s'est vu confier par la loi la mission du contact tracing, qui constitue l'un des piliers de la stratégie « Tester, alerter, protéger ». Aussi, en seulement trois semaines également, des plateformes ont été constituées et un outil a été développé, Contact Covid. Cet outil est aujourd'hui utilisé par les professionnels de santé de ville, mais aussi par des professionnels en établissement, par l'assurance maladie, par les agences régionales de santé (ARS) ou encore par Santé publique France.

Cet outil est fortement lié à SI-DEP. Aussi, lorsque des patients sont positifs, nous réalisons les enquêtes sanitaires, nous recueillons les contacts et nous recourons à différents canaux pour permettre aux cas contacts de suivre les consignes et d'être pris en charge. Par ailleurs, nous avons noué de nombreux partenariats concernant les données et la réalisation de statistiques. Ainsi, les ARS utilisent l'outil pour identifier et traiter les clusters.

Il est aussi utilisé par les communes, car au moins au début, il permettait la prise en charge des examens de biologie pour les dépistages et, pour les pharmacies de ville, la prise en charge des masques.

Il renferme aussi des informations qui sont transmises aux cellules pour les besoins d'accompagnement social et d'appui à l'isolement.

Il contribue à la statistique et au pilotage, et les données ont aussi été utilisées pour des études, de la recherche et des évaluations sur l'ensemble des actions.

Le contact tracing est aujourd'hui composé de trois niveaux.

Le niveau 1 est réalisé par les professionnels de santé de ville, mais aussi par les pharmaciens, infirmiers, dentistes, sages-femmes et masseurs-kinésithérapeutes, les établissements de santé, les centres covid et l'assurance maladie. Nous créons les fiches pour les patients positifs et nous établissons la liste de leurs contacts que nous appelons ensuite pour leur transmettre les consignes.

Le niveau 2 concerne les plateformes de l'assurance maladie. Elles recontactent les ARS, notamment pour les clusters.

Nous en sommes aujourd'hui à la trente-quatrième version de l'outil, afin de tenir compte de toutes les évolutions de l'épidémie. La dernière est liée à l'arrivée des variants et au suivi de l'isolement par les infirmières de ville.

Les données ne sont conservées que trois mois, conformément au décret et à ce jour, nous comptabilisons 2,7 millions de fiches de patients positifs P0, et 8 millions en cumulant patients positifs et cas contacts. De plus, ce service est utilisé par 20 000 utilisateurs simultanés.

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