Tout d'abord, je tiens à signaler les progrès réalisés progressivement sur le contact tracing. En effet, en tant que professionnelle de santé, j'ai pu mesurer leur réalité et il me semble important de souligner que cela fonctionne de manière assez satisfaisante.
Concernant le parcours de soins et la télémédecine, il a été déclaré que la télémédecine contribuait au respect du parcours de soins, car la téléconsultation était davantage orientée vers le médecin de ville. Nous devons nous en féliciter, mais il faut également admettre que ce n'est pas uniquement le cas. En effet, cela a fonctionné pendant la crise, car les patients se sont naturellement orientés vers leur médecin traitant, mais la question est de savoir si nous disposons de statistiques sur les individus ne disposant pas de médecin traitant et la manière dont ils s'intègrent réellement dans un parcours de soin. Cela me semble en effet constituer l'un des enjeux des semaines et les mois à venir sur le développement de la téléconsultation.
Je rejoins M. Viry sur la nécessité à exercer une vigilance sur la liberté de choix et sur la régulation. En tant que législateurs, nous sommes garants de ces éléments face au développement de ces téléconsultations.
De plus, j'ai une interrogation sur le médico‑social. Nous avons énormément abordé le numérique en santé par le biais de la santé, mais nous avons constaté que le développement du numérique constituait un réel enjeu dans le secteur du médico‑social dans la lutte contre l'isolement. Aussi, ce développement dans le médico‑social est mentionné dans la feuille de route, mais il n'est pas réellement présent et il n'a pas non plus eu d'impact réel pendant la crise. Aussi, quels axes devront être assez rapidement développés pour que, dans le maintien à domicile, dans les EHPAD, dans les établissements médico‑sociaux, ce numérique en santé devienne une réalité et occupe une vraie place ?