Depuis plusieurs années, notre système de santé connaît des mutations, avec notamment l'émergence de projets numériques innovants ayant pour objectif de mieux soigner.
L'épidémie de covid‑19 a sans nul doute provoqué un regain d'intérêt pour des solutions de télémédecine apparues comme un outil indispensable dans un contexte de contagiosité, de confinement et même d'isolement. Le succès récent de ce mode de consultation s'explique également par la mobilisation massive et rapide des moyens adéquats pour répondre aux besoins plus urgents. Néanmoins, des freins restent encore à lever. Je pense notamment à l'enjeu du déploiement du très haut débit dans des zones blanches qui coïncident souvent à des zones sous dotées en offres de soin. Cette semaine, la fracture numérique s'est également illustrée en Seine-Saint-Denis, à La Courneuve, où les centres de vaccination ont vu affluer des patients de départements voisins, plus connectés ou plus au fait des possibilités de réserver des créneaux en ligne. Aussi, il apparaît essentiel de tenir compte des inégalités sociales et territoriales afin de ne pas les aggraver. Quelle est donc votre approche sur ce sujet ?
D'autre part, lors de l'examen du rapport de M. Isaac-Sibille sur le DMP et les données de santé, nous notions que seuls 9,3 millions de ces carnets de santé numériques ont été ouverts alors que l'objectif d'équipement est fixé à 40 millions en 2022, date à laquelle l'ouverture sera automatique, sauf opposition du patient. Face à cette échéance qui se rapproche, dans quelles mesures la CNAM envisage-t-elle un renforcement des moyens humains et financiers sur le sujet afin de donner au DMP les moyens de ces ambitions ? Cet outil doit en effet être au centre du virage numérique de notre système de santé.