Intervention de Thierry Michels

Réunion du mercredi 17 février 2021 à 10h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Michels :

Au-delà de l'utilisation du numérique durant la crise sanitaire, qui a été très largement évoquée, je voudrais approfondir la question de l'innovation et le lien plus global entre le numérique et l'innovation en santé, et de la meilleure manière de renforcer ce lien.

J'ai eu l'occasion de rencontrer à plusieurs reprises le Pr Carole Mathelin, chef du service de sénologie au sein des hôpitaux universitaires de Strasbourg. Elle travaille en étroit partenariat avec une association de prévention du cancer du sein et une société spécialisée dans l'exploitation des données. Ensemble, ils portent des projets, comme le projet Senometry, qui vise à une meilleure compréhension et prévention des cancers du sein grâce à l'exploitation massive des données de dépistage et de traitements, ou le projet Lymphometry dans le cadre duquel un manchon intelligent en fibres conductrices permet à la patiente de mesurer elle‑même et régulièrement le diamètre de son bras pour détecter rapidement l'apparition d'un lymphœdème.

Je m'interroge sur le soutien dont les projets émergeant dans les territoires peuvent bénéficier, tant au niveau national – par l'intermédiaire de l'État, mais aussi du parapublic – qu'au niveau européen ou régional. De nombreux acteurs interviennent en soutien à l'innovation numérique en santé, comme la table ronde d'aujourd'hui en témoigne. Cela ne facilite pas la lisibilité des procédures engagées, la création de valeur et notre capacité actuelle ou future à innover comme à trouver des solutions en circuits courts et souverains face à de nouveaux virus.

Aussi, comment les rôles entre les différents acteurs se répartissent‑ils ? Comment pouvons‑nous faciliter l'accès au soutien, notamment financier, et ainsi soutenir les innovations médicales numériques selon les tailles des structures ? Y a-t-il un suivi centralisé de répartition des aides et de leur coordination ? Y a-t-il un suivi de la part de l'assurance maladie de tous ces éléments, en amont comme en aval, en matière d'évaluation ? Certains de nos voisins, comme la Suisse, sont innovants et leurs processus apparaissent comme plus simples et efficaces. Quels éléments comparatifs par rapport aux bonnes pratiques d'autres pays pouvez-vous nous fournir ?

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