Concernant la fracture numérique, il est important de préciser que les trois volets de fracture numérique – l'infrastructure, l'équipement des personnes et les compétences numériques – composent le cadre du socle éthique qui alimente tous les chantiers de la feuille de route.
Au sein du Conseil du numérique en santé, nous avons créé un groupe de travail permanent. Il associe tous les représentants des parties prenantes et nous avons commencé à travailler sur trois actions : le diagnostic des capacités numériques des individus ; l'élaboration de formations adaptées pour faire monter en compétences les capacités des personnes concernées, mais aussi des professionnels ; la création d'un outil cartographique permettant de diagnostiquer la couverture sur le territoire, superposée à l'offre de soin.
Ce dernier est un outil dynamique permettant d'une part d'identifier le taux de couverture numérique à partir des données de l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse, et d'autre part de les croiser avec l'indicateur d'accessibilité potentielle localisée pour déterminer pour chaque département le niveau de couverture du numérique et l'accès au soin. Ainsi, les communes se voient attribuer un score compris entre 1 et 10, 1 pour les plus démunies et 10 pour les mieux dotées. Ceci permet ainsi aux ARS et aux collectivités locales de pouvoir identifier les situations problématiques et d'œuvrer à la mise en place d'actions adéquates.
Concernant le sujet plus spécifique des actions covid, en complément de la prise de rendez-vous sur le site sante.fr en lien avec les partenaires privés, il existe un numéro vert national, des numéros régionaux, des listes d'attente, mais aussi des actions menées conjointement par l'ARS, les CPAM et les collectivités de type bus itinérant, comme dans l'Allier, afin que la vaccination vienne aux personnes qui ne sont pas en situation de mobilité.