. La crise sanitaire a mis en lumière les problématiques liées à la dépendance et à l'autonomie. Le secteur, en manque cruel de moyens, apparaît à bout de souffle.
La loi sur le grand âge et l'autonomie, maintes fois reportée, reste très attendue. Rien n'a été prévu pour la financer. Missions et rapports sur le sujet s'empilent depuis plusieurs années. Les professionnels ne cessent de tirer la sonnette d'alarme. Le vieillissement, l'accompagnement des personnes âgées et leur maintien à domicile préoccupent fortement nos concitoyens.
Près de quatre millions de seniors perdront leur autonomie d'ici à 2050, ce qui nécessitera une augmentation considérable, d'environ 50 % en moins de trente ans, de la capacité d'accueil en EHPAD. Le bien-vieillir de demain se prépare dès maintenant.
Je ne peux qu'exprimer mes craintes face au défaut de financement de la cinquième branche de la Sécurité sociale créée voici quelques mois. Le rapport Libault préconisait d'y réallouer une partie de la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS), laquelle permet aujourd'hui de financer l'ensemble de la dette Covid imputée aux comptes de la caisse d'amortissement de la dette sociale (CADES). Rien n'est donc prévu pour subventionner cette cinquième branche en dehors de quelques saupoudrages insuffisants. Que préconisez-vous, vous qui vous impliquez tant dans ces problématiques, pour financer ces mesures ?