Intervention de Annie Chapelier

Réunion du mardi 30 mars 2021 à 17h15
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Chapelier :

Dans la note d'orientation de votre rapport, en janvier 2019, vous avez dit que la bientraitance n'était pas un simple point de perfectionnement de l'accompagnement à l'autonomie mais qu'elle en fixait le sens. J'ai trouvé, madame la présidente, que vos mots étaient d'une importance colossale, surtout à l'épreuve de la gestion de la crise covid et de certains choix politiques de l'année venant de s'écouler.

Je souhaite vous interroger principalement au sujet de nos aînés même si vous parlez de toutes les personnes vulnérables. La sécurité sanitaire ayant pris toute la place dans le débat public, le relationnel et le mental de nos aînés ont été relégués au second rang, voire parfois niés. Comme vous l'avez développé dans votre interview pour Usbek & Rica sur la victoire d'une manière très technicisée d'intervenir pour autrui, nous « gérons » nos aînés et leur laissons peu la parole, persuadés qu'ils ne sont plus « capables » de décider par eux‑mêmes du reste de leur existence. J'ai trouvé votre formule très juste.

Vous avez aussi développé dans votre rapport le fait que la clef pour défendre et favoriser la bientraitance des résidents se trouve dans l'humain, qu'il nous faut donc davantage de personnels et surtout des personnels mieux formés. De manière concrète, comment revaloriser les métiers de l'autonomie qui perdent en attractivité en incluant cette approche de la bienveillance dans le cursus de formation ?

De façon générale, quels sont les leviers que nous pouvons actionner pour modifier notre rapport aux aînés dans notre société ? Il s'agit de lutter contre l'âgisme, cette forme de rejet de la vieillesse qui progresse et s'ancre toujours davantage dans la société française, nourrissant finalement cette maltraitance dont vous avez établi la définition à si juste titre.

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