S'agissant de l'accompagnement des étudiants, notamment en première année, un sujet n'est jamais abordé : celui de la semestrialisation. Il se trouve que j'ai enseigné, il y a quelques années, à des étudiants pendant une année entière.
Sur une année, nous avions la possibilité d'accompagner les étudiants – en l'occurrence, des étudiants en droit – et de leur faire faire des progrès. Ils n'étaient pas au niveau à la fin du premier semestre, sanctionné par un partiel, mais à la fin de l'année, certains d'entre eux avaient passé la barrière. Avec la semestrialisation, on leur colle des notes définitives à la fin du premier semestre, on les décourage et un certain nombre abandonnent.
À l'origine, la semestrialisation devait permettre la réorientation en cours d'année. Or nous savons bien qu'elle s'est avérée être un échec total. Madame la ministre, avez-vous réfléchi à ce sujet-là ? Ferez-vous des propositions ? En effet, en matière d'accompagnement, le mieux est tout de même de pouvoir suivre sur toute la première année l'étudiant qui a choisi sa filière.