Mes chers collègues, cet après-midi, nous consacrerons nos travaux à l'examen de deux des textes dont le groupe Libertés et Territoires a proposé l'inscription à l'ordre du jour des séances publiques du jeudi 8 avril, qui lui sont réservées : la proposition de loi donnant le droit à une fin de vie libre et choisie et la proposition de loi relative à la légalisation contrôlée de la production, de la vente et de la consommation de cannabis.
Avant de donner la parole au rapporteur de la première, j'aimerais préciser l'état d'esprit dans lequel j'aborde nos travaux sur ce sujet, dont nous convenons tous qu'il est éminemment grave et sensible. Chacun s'exprimera et se prononcera à l'aune de ce qu'il a de plus personnel, et même de plus intime. Je sais pouvoir compter sur vous pour que chaque propos soit accueilli et écouté avec tout le respect et l'attention requis.
Ce débat est attendu et observé par de nombreux citoyens. Je ne doute pas que nous aurons tous à cœur de nous montrer à la hauteur de ce moment. Pour ma part, je m'efforcerai de distribuer la parole aussi largement que possible, s'agissant d'un texte à propos duquel la représentation des groupes politiques ne coïncide pas aussi clairement que d'habitude avec les prises de position individuelles.
Par ailleurs, je rappelle que nos débats ne peuvent faire abstraction de la situation sanitaire, qui nous impose la prudence dans nos comportements et dans la façon dont ils sont perçus. Le Président Ferrand ne s'est pas opposé à ce que nous délaissions notre salle habituelle pour nous réunir en salle Lamartine, même si son agencement est moins propice au travail législatif. Compte tenu de sa capacité d'accueil et des sollicitations qui me sont parvenues, j'ai saisi cette opportunité, désireuse de ne pas laisser penser que tout n'a pas été fait pour permettre à autant de commissaires que possibles de prendre part au débat.
En tout état de cause, nous ne pouvons pas nous affranchir des règles désormais bien connues – hélas ! – de distanciation physique. Vous conviendrez avec moi qu'il ne serait pas opportun, dans la période actuelle, que nos concitoyens constatent que la commission des affaires sociales s'autorise un relâchement dans l'application des mesures sanitaires.
La capacité de cette salle, qui est moins importante qu'on ne le croit, ne nous exonère pas des limitations propres à ces temps de covid-19 et ne permet pas d'assurer la présence de tous les membres de la commission. Il m'a donc fallu ajuster à sa taille la demi-jauge en vigueur depuis près d'un an. Je vous remercie de respecter les emplacements prévus pour les différents groupes.
Je précise que seuls les membres de la commission pourront participer au vote, dans la limite du contingent attribué à chaque groupe, qui a été calculé proportionnellement à l'effectif total de notre commission. Les whips de chaque groupe, que je remercie par avance, feront en sorte que tout se passe correctement.