Sur le modèle de ce qui est déjà prévu pour la sédation profonde et continue jusqu'au décès, l'amendement AS28 vise à s'assurer de l'effectivité de ce droit afin de garantir l'égalité entre tous les patients atteints de maladie incurable. L'extension de la possibilité de mise en œuvre effective de l'aide active à mourir entend lutter contre les inégalités considérables qui peuvent exister face à la fin de vie. Il serait très malvenu de refuser à des malades atteints de maladie incurable l'accès à ce dispositif à domicile, mais de l'autoriser par exemple en établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). L'égalité des droits est un pilier fondamental de nos idéaux républicains ; elle doit être garantie.
J'estime, en tant qu'ancien soignant, que toute personne en proie à d'intenses souffrances lorsque la mort approche doit avoir le droit de bénéficier de l'assistance médicalisée active à mourir, quel que soit l'endroit où elle se trouve, en ville ou à la campagne. C'est une façon de réduire les fractures territoriales.