L'intervention de M. Chiche, dont je respecte l'opinion, m'a fait beaucoup réfléchir. Notre collègue prétend que ces amendements permettront de clarifier et simplifier les choses ; or les notions de famille et de proches sont très générales. Imaginons qu'une personne en fin de vie ait perdu ses parents, et qu'elle n'ait ni conjoint, ni enfant, ni frère, ni sœur. Cela existe ! Certaines personnes sont très seules : dans un EHPAD que je connais bien, trente résidents ne reçoivent pas une seule visite par an. Il arrive que des personnes en fin de vie soient accompagnées par d'autres personnes, très proches, qui peuvent comprendre leur volonté. Il faut aussi prendre en compte cette situation, qui est tout à fait respectable.
M. Chiche s'est demandé si je n'allais pas évoluer sur d'autres sujets. Je me pose en effet une question relative à la levée de l'anonymat du don de gamètes : si un individu issu d'un tel don contacte son géniteur dix-huit ans après sa conception, pourra-t-il l'inclure dans la liste des personnes mentionnées dans ces amendements ?