Depuis le début de nos débats cet après-midi, plusieurs sondages ont été évoqués. Par principe, je m'en méfie toujours, d'autant que les réponses dépendent souvent de la façon dont la question a été posée. Si 95 % des Français adhèrent au principe du « droit à mourir dans la dignité », ils ne sont plus que 25 % à y être favorables lorsque l'on parle d'« euthanasie ».
Par ailleurs, selon un sondage réalisé en février dernier, 41 % des Français ne connaissent absolument pas la loi Claeys-Leonetti ; cinq ans après le vote de ce texte, seuls 18 % ont déjà rédigé des directives anticipées. Nous devons donc rester humbles : ce n'est pas en votant de tels amendements que nous ferons progresser la rédaction de directives anticipées, et je le regrette.
Je réitère ma réserve quant à l'intrusion du législateur dans l'intimité de chaque famille.