Comme l'a très bien expliqué Mme Fabre, ces dispositions ne seront appliquées qu'en l'absence de directives anticipées et de personne de confiance. Elles sont tellement concrètes et bénéfiques que, si elles avaient été en vigueur il y a quelques années, il n'y aurait pas eu d'affaire Vincent Lambert. Le malade n'aurait pas dû subir onze années très pénibles de survie végétative, marquées par les conflits entre, d'un côté, sa femme et son neveu, et, de l'autre, sa mère qui ne partageait pas les mêmes convictions. Pendant ce temps, des dizaines d'avocats ont intenté des recours devant les juridictions françaises et la Cour européenne des droits de l'homme, des équipes médicales se sont disputées... Ces onze ans ont été des années de souffrance pour tout le monde, et d'abord pour le malade.