Merci à tous pour ces échanges mesurés, profonds, humains.
Ce soir, je suis triste, car si les soins palliatifs étaient plus développés, nous n'en serions peut-être pas arrivés là. Je suis triste, car je ne suis pas certaine que la proposition de loi marque, comme on l'a dit, une avancée de la liberté, qu'elle soit un pas vers un droit individuel. L'adoption de ce texte ne sera pas sans conséquences. J'ai peur que les personnes malades aient le sentiment d'être un poids. J'ai peur de l'évolution de notre société vers davantage d'individualisme, peur pour notre capacité à prendre soin les uns des autres et à accepter notre vulnérabilité.
J'ai été frappée, lorsque je me suis rendue dans des unités de soins palliatifs, du soin que l'on y prend des familles ; elles peuvent, comme les patients, se ressourcer dans des pièces chaleureuses, vivantes, aménagées à cet effet. Qu'en est-il de ceux qui restent lorsque la mort se donne en quelques minutes ?