Dans ce débat qui nous place face à la violence de la mort et de la souffrance, les mots pèsent lourd, peuvent blesser, et il est difficile de trouver ceux qui exprimeraient le mieux sa pensée.
Pour ma part, je crains que nous n'engagions une rupture éthique – certains, du reste, l'ont revendiquée comme telle, en tout cas comme un changement important. D'aucuns ont tiré argument de la récurrence de ce débat pour affirmer que tel était le sens de l'histoire. Je me demande, au contraire, si le fait qu'à cette question, dont nous avons déjà beaucoup discuté, d'autres réponses aient été apportées jusqu'ici n'indique pas une autre direction.
Ne devrions-nous pas accorder davantage d'attention à la fin de vie, la regarder autrement que comme un moment à éviter, tant il est vrai que nous ne sommes pas tout‑puissants et que nous devons affronter des épreuves difficiles ? Je souhaite, en tout cas, que notre société sache accompagner, prendre soin et qu'elle accorde du prix à la vie humaine. C'est là l'important, selon moi. J'espère donc que ce débat se poursuivra afin que nous puissions prendre la meilleure décision.