Je vous ai bien entendu parler de politique transversale et de l'importance de la prévention, point sur lequel je vous rejoins tout à fait. Vous avez abordé le virage domiciliaire sur lequel je veux vous interroger car c'est une préoccupation qui m'est chère. Il est nécessaire d'assurer la fluidité du parcours et de l'offre de prise en charge des personnes ainsi que de la prise en charge globale de l'autonomie. Cette autonomie provient du type de logement mais aussi de la mutualisation des moyens.
Nous parlons de financement mais il faut aussi nous poser la question de l'efficience des moyens que nous mettons à la disposition des différentes personnes. Tout le monde n'ira pas à l'EHPAD. Vous parliez de la grammaire de l'autonomie, de l'éducation, de la « grammaire pour grands-mères » mais il est important que chacun comprenne où il peut aller, quel est son niveau d'autonomie et quelles sont les structures adaptées. L'habitat inclusif ou l'habitat partagé permettent de mutualiser les ressources et de démédicaliser la prise en charge à domicile qui se traduit souvent par un isolement de la personne.
Je souhaite donc vous interroger sur la mutualisation des moyens, sur l'habitat partagé, sur le financement d'un parcours de soins et sur d'autres acteurs peut-être, comme le groupe La Poste, qui souhaite aujourd'hui devenir un acteur local, en particulier dans le milieu rural.