Intervention de Charlotte Parmentier-Lecocq

Réunion du mercredi 7 avril 2021 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharlotte Parmentier-Lecocq :

Je crois qu'il est compliqué de trouver une solution miracle, magique, parfaite sur ce sujet de l'autonomie et du vieillissement de la population. Néanmoins, nous voyons une convergence sur la nécessité d'enclencher véritablement le virage domiciliaire, de renforcer la prévention et de remédier aux problèmes que pose le reste à charge pour beaucoup de nos concitoyens et pour leurs proches qui doivent parfois les aider à le financer.

Je vous rejoins sur la nécessité d'une gouvernance à deux échelons, avec l'échelon national qui donne les grandes orientations et un échelon territorial au cœur duquel se trouvent les départements. Je m'interroge sur les logiques de péréquation entre les départements. Les différences sont assez fortes. Ainsi, le Nord est un département très peuplé et très jeune mais avec des problématiques de santé très fortes. Nous avons donc des problématiques de longévité pour des personnes encore jeunes, avec des difficultés de santé parfois dès la cinquantaine.

Je vous rejoins aussi sur la nécessité d'une véritable adhésion de nos concitoyens à la façon de financer cette solidarité vis-à-vis de nos aînés. Il s'agit effectivement d'une échéance pour 2022 mais je doute vraiment que le débat puisse être pris en compte au moment d'un vote sur un projet comme une adhésion à des augmentations de prélèvements sociaux tels que la CSG. Je crois que nous n'avons pas tous un très bon souvenir de la manière dont ont été reçues les précédentes évolutions envisagées de la CSG alors qu'il s'agissait aussi d'enjeux de solidarité nationale et pour notre jeunesse. Comment pensez-vous que nous pouvons accompagner cette solution, peut-être par de la pédagogie, si elle doit être retenue ?

Pourquoi cette piste a-t-elle été retenue alors que nous savons quelles réactions épidermiques elle peut provoquer ? Pourquoi ne pas choisir un mélange de solutions ? Vous avez évoqué l'importance des organismes de protection sociale ; je crois qu'il faut qu'ils contribuent davantage à ce financement et qu'ils sont volontaires pour ce faire.

Ne faut-il pas rechercher aussi une forme d'efficacité ? J'ai le sentiment que de nombreuses actions sont mises en place mais qu'elles sont parfois très coûteuses pour le nombre de personnes touchées. Pouvons-nous être toujours dans une démarche d'expérimentation ? Ne faut-il pas aussi essayer d'aller vers des schémas plus « industrialisés » ?

Quelles sont les pistes que nos voisins européens ont choisies ? Ce vieillissement de la population est une problématique européenne. La CNSA a-t-elle étudié cette question ?

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