Je voudrais remercier notre rapporteure, Mme Véronique Hammerer, pour la clarté de son rapport et l'engagement passionné qu'elle démontre à travers ses propos.
L'ambition d'améliorer l'espérance de vie en bonne santé s'envisage à travers une multitude d'aspects sociaux, sanitaires, médico-sociaux ou environnementaux. L'action des acteurs publics dans l'accompagnement de l'avancée en âge doit donc être une préoccupation centrale et transversale.
Face à la pénibilité des métiers dans le secteur de l'agriculture – activité physique difficile et en extérieur, plages horaires de travail importantes –, il peut sembler étonnant que l'espérance de vie des agriculteurs soit supérieure à celle de la moyenne des Français de plus de deux ans. Elle est en effet comparable à celle des professions indépendantes ou des chefs d'entreprises. Ainsi, contrairement à ce que l'on pourrait craindre, les agriculteurs ont plutôt moins de cancers que la moyenne des Français et développent moins de maladies cardiovasculaires. Ces chiffres s'expliquent en partie par une hygiène de vie de meilleure qualité.
Toutefois, malgré ces chiffres et dans le contexte économique et social actuel, marqué par le sentiment de fracture territoriale, la nécessité de repenser l'accompagnement de la perte d'autonomie reste entière. Chacun peut ainsi partager le fait que la revalorisation des métiers du grand âge sera centrale pour passer d'une gestion de la dépendance à un véritable soutien à l'autonomie.
De nombreuses solutions innovantes portées par la MSA, comme les MARPA, ces petites unités de vie non médicalisées dont vous avez parlé, permettent aux personnes des zones rurales de rester plus longtemps dans leur environnement habituel et de prévenir la perte d'autonomie en s'appuyant sur les ressources et les professionnels de santé du territoire.
De même, à l'heure du développement de la télémédecine et des téléconsultations, quel accompagnement numérique avez-vous pu identifier pour les territoires ruraux ?