Intervention de Bénédicte Pételle

Réunion du mercredi 19 mai 2021 à 16h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBénédicte Pételle :

Face à cette crise sanitaire aux conséquences exceptionnelles et au besoin de connaître la situation de façon plus précise qui se fait plus que jamais ressentir, nous ne pouvons que nous réjouir de la réactivité du service public de la statistique. Sur toutes les questions importantes de santé, de pauvreté ou d'éducation devenues encore plus sensibles dans ce contexte, il a su contribuer à apporter un éclairage décisif aux décideurs et nous permettre de prendre les meilleures décisions. Nous souhaitons aussi saluer l'indépendance de ce service, indépendance à laquelle veille l'ASP.

Alors que nous avons tous ressenti ce besoin d'enrichir la statistique publique dans des moments où la situation devenait moins claire, où l'imprévu venait bouleverser nos politiques, nous devons noter la baisse de 12 % en dix ans des effectifs et des moyens des différents services ministériels de statistique comme vous le dites dans votre rapport. Ainsi, même si la DREES relevant du ministère des solidarités et de la santé a vu une stabilisation récente de ses moyens, son activité statistique a été réduite, notamment en ce qui concerne les statistiques sur la prévention en santé scolaire. Particulièrement en première ligne durant cette crise, il faut noter le renforcement de son appui auprès des différents ministères sociaux avec la mobilisation de quinze à seize agents pour la gestion de crise et son renforcement en tant que centre de référence pour assurer la qualité et la cohérence des données.

Cette crise a obligé les différents services de la statistique à s'adapter. Vous avez parlé dans votre rapport des nouvelles conditions de travail avec le télétravail et les études à distance, sans rendez-vous personnel possible. Vous évoquez aussi le sous-équipement informatique dans certains services ministériels. Nous aurons besoin d'investissements à l'avenir pour empêcher que les décideurs deviennent aveugles du fait de l'arrêt pur et simple d'études statistiques dans leurs ministères.

Dans votre rapport concernant l'année 2020, vous préconisez de repérer les angles morts. J'attire votre attention à ce sujet sur le manque de données concernant la protection de l'enfance comme j'ai pu le constater lors de mes missions sur l'aide sociale à l'enfance. Ces statistiques seraient un point d'appui pour faire évoluer l'aide sociale à l'enfance.

Durant cette crise, la jeunesse en général a été pénalisée. Le sujet du mal-être des jeunes a été régulièrement commenté dans l'opinion publique. Pouvez-vous nous dire quels travaux ont été menés sur ce sujet par les différents services de la statistique publique ? Qu'en est-il ressorti ?

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