Vous avez évoqué des angles morts. Dans quels domaines devrions-nous progresser afin de mieux connaître, par le biais de statistiques, l'état de notre société ? Je pense à la situation des jeunes, dont beaucoup sont hors des radars du point de vue de leur situation sociale. Je pense aussi à la qualité de notre connaissance de la santé psychique de nos concitoyennes et concitoyens. Je ne sais pas si vous êtes en mesure de porter un regard plus précis sur ces angles morts, ce qui serait intéressant.
J'imagine que le premier point pour faire de la statistique est de savoir ce que nous voulons évaluer pour mettre ensuite en place les outils nécessaires. Avez-vous constaté, notamment à la faveur de la crise, une évolution des demandes en matière de statistiques ?
Enfin, nous avons tout de même été beaucoup submergés de chiffres durant cette période, au risque qu'il devienne difficile de faire le tri dans la vie publique. Que pensez-vous de l'usage qui a été fait des statistiques durant cette période dans le débat public mais, aussi, de l'usage gouvernemental ?