Depuis 2017 – à l'époque aux côtés de Gilles Lurton –, nous défendons des amendements allant dans le sens de la proposition de loi. Je ne vais pas dire le contraire de ce que je disais à l'époque, aujourd'hui que l'occasion nous est donnée d'avancer s'agissant d'une mesure qui est attendue.
Je salue le travail de mes collègues de la majorité présidentielle : ils formulent une proposition ; c'est important. Mais cette proposition ne répond pas à la question qui nous est posée : qu'est-ce que l'AAH, sinon une allocation destinée à permettre l'épanouissement et l'émancipation ? À cette question, ils répondent par une solution technique. Madame Dupont, vous avez dit que vous pourriez aller plus loin, mais même si on allait jusqu'à faire en sorte, techniquement, de ne plus prendre en compte les revenus du conjoint, on ne répondrait toujours pas à la question : on ne traiterait que son aspect financier, auquel elle ne se réduit pas.
Monsieur Turquois, la solidarité familiale ne doit pas être opposée à la solidarité nationale. M. Dharréville a pris l'exemple des aidants ; je rappellerai pour ma part – car on ne le dit jamais assez – que 40 % du coût d'un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes est pris en charge par la solidarité nationale. Qu'il s'agisse du handicap ou des aînés, les deux formes de solidarité s'articulent.