Nous faisons tous preuve de transparence. Votre mesure représente 165 millions d'euros ; de notre côté, la déconjugalisation pèse 560 millions d'euros, auxquels s'ajoute le coût du dispositif transitoire destiné à éviter des effets de bord, comme cela s'est déjà fait en politique sociale, soit 170 millions.
L'AAH, je le répète, n'est pas un minimum social, mais une garantie de ressources pour des personnes empêchées d'exercer une activité professionnelle, entièrement ou partiellement, selon le taux d'incapacité retenu par la maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Mais nous pourrions en débattre des heures que nous ne tomberions toujours pas d'accord.
Le dernier mot – nous l'avons tous utilisé –, c'est le mot « autonomie ». L'autonomie, c'est la capacité d'une personne à choisir ce qui est bon pour elle. Par l'individualisation, donnons-la aux personnes handicapées : elles pourront choisir de vivre en couple ou de vivre seules sans que cela ait d'incidence sur la garantie de ressources qu'elles reçoivent parce qu'elles ne peuvent pas travailler.